Dans la dernière chronique, je traitais de vol IFR dans l’espace aérien contrôlé. Parlons maintenant de vols au départ et/ou à destination d’aéroports situés hors de l’espace aérien contrôlé.
Demande d’autorisation
Hors de l’espace aérien contrôlé, vous pouvez effectuer un vol IFR sans autorisation. Par contre, il faut une autorisation pour pénétrer dans l’espace aérien contrôlé. À proximité de l’espace arien contrôlé, on peut décoller en VMC et prendre son autorisation en vol. Lorsqu’impossible, on peut contacter le contrôleur par téléphone, via la sous-unité de plan de vol du Centre de contrôle régional, en expliquant que les conditions sont IMC et que vous avez besoin d’une autorisation au sol. En plus de celle-ci, vous recevrez le code transpondeur, la fréquence et parfois une heure de validation et/ou d’annulation à respecter. Dans certaines situations, on pourra vous demander de rappeler au cellulaire afin de valider votre autorisation.
De la même façon, vous pouvez contacter le contrôleur avant le décollage et confirmer la route, le code transporteur et la fréquence afin de décoller VFR. Vous éviterez ainsi de copier en vol un changement non planifié. De plus, le contrôleur pourra vous suggérer une route initiale afin de faciliter l’intégration de votre vol au trafic IFR. Ainsi, pour votre vol IFR entre Mascouche et Albany NY, au lieu d’être dirigé vers le VOR de Montréal, au nord du trafic de l’aéroport de Montréal-Trudeau, puis vers le sud-ouest avant de finalement pouvoir prendre une route vers le sud, le contrôleur pourra vous suggérer un cap VFR vers le sud et ajoutera de planifier votre autorisation IFR au sud de Saint-Hubert. Vous pourriez ainsi sauver près de 40 milles et 20 minutes de vol. Finalement, il est possible de déposer un plan de vol IFR, incluant une portion initiale VFR, afin d’éviter les routes et aéroports IFR achalandés, avant de demander votre autorisation.
Arrivée à l’aéroport de destination
La méthode la plus courante de terminer son vol IFR hors de l’espace aérien contrôlé est d’effectuer une approche à destination. Par contre, là où il n’y en a pas, il y a d’autres options. La plus commune et la plus facile, en conditions VMC, est d’annuler le plan de vol IFR en gardant ou non le service d’alerte à destination. Par contre, si vous êtes en conditions IMC, le contrôleur pourra vous aider à sortir verticalement de l’espace aérien contrôlé et trouver des conditions VMC en vous guidant à l’altitude IFR la plus basse pour le secteur et, lorsqu’en VMC, vous pourrez annuler IFR et encore là garder ou non le service d’alerte. Finalement, vous pouvez aussi faire une approche à un aéroport voisin, annuler le plan de vol IFR, garder ou non le service d’alerte et poursuivre VFR à destination.
Annulation du plan de vol IFR et service d’alerte
Comme mentionné précédemment, lorsque vous annulez votre plan de vol IFR, vous avez l’option de conserver le service d’alerte à destination. Ce faisant, vous serez rassuré de savoir qu’on vous cherchera en cas de pépin ou si on ne reçoit pas votre temps au sol. Par contre, il est important de contacter le bureau des plans de vol du CCR ou la FIC afin d’annuler le service d’alerte dès que possible après votre arrivée, car le contrôleur attend votre temps au sol afin de libérer l’espace aérien qui vous est assigné pour d’autres utilisateurs.
Bon vol et n’hésitez pas à me contacter avec vos suggestions de chroniques!