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La traversée des Alpes en Suisse, filmée par hélicoptère.

Lors de votre prochaine balade en avion, vous allez peut-être côtoyer un drone ou aéronef sans pilote (UAV). Comment le savoir et où les trouvons-nous?

 Tout d’abord, les utilisateurs de drones pour le loisir ou le divertissement ne devraient pas se retrouver dans votre espace aérien. Une réglementation très claire et précise sur le sujet peut être consultée sur le site Internet de Transports Canada (TC). Mais en bref, ces utilisateurs devraient faire voler leurs appareils à plus de 9 km d’un aéroport ou aérodrome et à moins de 90 mètres (295 pieds) d’altitude.

Par contre, les UAV utilisés professionnellement pour différentes industries – cinéma, mines, inspections, foresterie et agriculture, pour n’en nommer que quelques-unes – peuvent, quant à eux, vous côtoyer d’un peu plus près. Comment le savoir?

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Les sites miniers sont de plus en plus fréquentés par les UAV.

S’il y a le moindre risque de conflit entre un UAV et un aéronef, un NOTAM sera premièrement émis avec la date, l’heure prévue, les coordonnées précises du lieu de travail et l’altitude qui sera utilisée par le drone. Une autre bonne raison de consulter ses NOTAM avant un départ.

Justement, à quelle altitude travaillent ces derniers? La grande majorité des interventions se font à une altitude inférieure à 400 pieds (AGL), car justement un des grands avantages des UAV pour les travaux d’acquisition de données est de pouvoir voler très bas, près du niveau du sol ou du sujet. Mais attention, des autorisations particulières de TC pourraient permettre à un UAV de franchir et voler au-dessus de cette limite! Notez que nous ne parlons pas ici de drones ou UAV militaires qui volent normalement dans des espaces aériens de classe F et à des altitudes beaucoup plus élevées, mais bien de drones civils.

Un autre moyen de détecter leur présence est d’écouter la fréquence radio du secteur où vous êtes! Effectivement, la grande majorité des opérateurs professionnels vont maintenir l’écoute de la fréquence de vol du secteur grâce à une radio portative et également aviser sur celle-ci des détails de l’opération en cours. Dans tous les cas, ils possèdent un certificat restreint d’opérateur –aéronautique (CRO-A) et utiliseront le même langage que vous pour communiquer sur les ondes.

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Intervention en sécurité civile d’un UAV.

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Aussi, l’opérateur d’un UAV qui travaille dans un espace aérien contrôlé doit obtenir une permission d’opérer dans ce secteur au préalable. Ensuite, il devra établir et maintenir des communications radio bidirectionnelles avec l’unité de service de la circulation aérienne (ATS) qui vous renseignera en cas de besoin sur les opérations en cours.

Finalement, sachez qu’en tout temps, le commandant d’un UAV doit céder la priorité de passage aux aéronefs habités.