Le transpondeur transmet un signal permettant d’identifier votre avion auprès des services de navigation aérienne. Ce signal permet d’extrapoler votre position et de la représenter, ainsi que votre altitude, sur les écrans radar. Même s’il est d’utilisation assez simple, on doit quand même suivre certaines règles… Voici les réponses à certaines questions.

Transpondeur

Mon technicien en avionique me dit que je dois faire certifier mon transpondeur mode C alors que je ne vole pas IFR. Est-ce qu’il a raison?

Ça dépend du genre de vol et surtout du type d’espace dans lequel vous évoluez. La réponse simple est que pour voler dans les espaces aériens où le transpondeur mode C est nécessaire, celui-ci doit être certifié tous les deux ans.

Quels sont les espaces aériens où le transpondeur mode C est obligatoire?

Il est obligatoire d’avoir un transpondeur mode C fonctionnel, donc certifié, dans plusieurs espaces aériens. En commençant par l’espace aérien de classe A, soit dans les niveaux de vol, et le B, dans nos régions entre 12 500 pi ASL et sous la base des niveaux de vol, et le C qu’on retrouve autour des aéroports plus importants, soit Montréal, Saint-Hubert, Québec et Ottawa dans notre région. Certains espaces aériens de classe D et E sont aussi indiqués comme transpondeur mode C obligatoire. On doit consulter le « Manuel des espaces aériens désignés » afin de les identifier ou rechercher cette mention sur les cartes de navigation. Par exemple, la zone de contrôle de Mirabel et son extension sont classées comme classe E à utilisation du transpondeur. De plus, certains espaces aériens de classe E autour des aéroports d’Ottawa, Mirabel et Montréal-Trudeau sont classifiés comme utilisation du transpondeur sans contact radio. Finalement, tout l’espace aérien de classe E sous contact radar à partir de 10 000 pi ASL.

Puis-je tester la fonction «Ident» lorsque le contrôleur le demande à un autre aéronef?

Non. En utilisant la fonction « Ident » alors que le contrôleur le demande à un autre, il peut se produire une erreur d’identification qui peut mener à un risque d’irrégularité d’exploitation.

Est-ce que je peux afficher les codes d’urgence au transpondeur lorsque je simule une urgence ou panne radio?

Non. L’utilisation des codes spéciaux est réservée aux situations réelles d’urgence ou de panne radio. Il faut comprendre que l’utilisation de ces codes active immédiatement une alarme visuelle et sonore sur tous les écrans des contrôleurs, en plus d’alerter les centres de recherche et sauvetage avoisinants, déclenchant une vérification de la situation par tous les intervenants.

Pourquoi le contrôleur me demande-t-il de remettre mon transpondeur au code 1200 après un vol où un code discret m’a été assigné?

Il y a un nombre limité de codes transpondeur, soit 4096. De plus, certains sont assignés à des usages spécifiques, réduisant la plage de codes disponibles. On pense aux codes spéciaux d’urgence, panne radio et détournement, mais aussi aux codes VFR et IFR génériques et d’autres codes réservés pour des conditions spéciales. Un code discret qui est considéré périmé ou inutilisé peut être assigné à un autre avion et les systèmes ne peuvent faire la distinction entre un code utilisé par erreur et une utilisation légitime. Donc, si vous conservez votre code de la semaine dernière au transpondeur, il se pourrait que votre Cessna 172 C-GABC soit identifié comme un Airbus 320, Air Canada 111, sur les écrans des contrôleurs…

 

Bons vols!