Au cours de la dernière année, j’ai encore eu la chance de découvrir de nouvelles régions du monde, vues du ciel, bien sûr. Après 10 ans, le plaisir est toujours aussi grand. En fait, je dirais que j’ai plus le temps d’apprécier les moments magiques que nous procure l’hélicoptère maintenant que j’ai moins à focaliser sur les manœuvres.
Après avoir rencontré plusieurs pilotes au cours de l’année 2017, je sens le début d’un vent de changement auprès de mes collègues. La phase d’apprentissage de l’appareil, les visites chez les copains, les déplacements rapides entre les usines semblent vouloir changer pour « j’aimerais découvrir de nouveaux endroits et faire des voyages ».
Je suis un peu surpris d’apprendre que plusieurs de mes amis pilotes n’ont pas ou peu découvert nos belles régions. J’avoue que pour pouvoir vraiment apprécier nos belles régions vues du ciel, il n’y a pas beaucoup de guides du style « Tourisme : la route du fleuve vue du ciel ». Donc, nous devenons tous un peu les explorateurs du ciel.
À titre d’exemple, je connais plusieurs pilotes qui se rendent chaque année sur la Côte-Nord, mais ils ne connaissent pas les bons endroits pour se poser et les sites qui méritent un détour. D’ailleurs, à ce titre, je vous recommande de suivre le site d’Helimob.com, puisque je sais qu’ils ont travaillé toute l’année pour créer une application qui vous permettra de connaître les lieux favorables à l’hélico.
Si cela est vrai au Québec, imaginez vouloir découvrir les Rocheuses en hélico ou encore la Russie! Cela ajoute une difficulté sur le plan communication! Donc, comment pouvons-nous découvrir de nouveaux horizons que seul un hélicoptère peut nous procurer?
Je prédis que d’ici cinq ans, 50 % des pilotes du Québec vont vouloir découvrir de nouveaux lieux. La preuve : selon les commentaires que je reçois toutes les semaines, on me parle des icebergs, des Rocheuses, des baleines ou des splendides couchers de soleil. Donc, une fois que l’on comprend les difficultés, il faut trouver des solutions.
Première étape, on voyage en groupe. Pourquoi?
Pour pouvoir aller à des endroits moins accessibles de façon sécuritaire. Je m’explique… Lorsque l’on traverse le Grand Canyon, il est presque illégal de ne pas se poser pour prendre de belles photos de nos hélicos et des cactus géants. Même chose lorsque l’on survole la rivière Columbia dans les Rocheuses et que nous décidons de nous poser pour luncher dans un endroit qui, selon le RAC, est désigné « zone inhospitalière » que peu de gens ont eu la chance de découvrir. Seul, cela devient un peu risqué au cas où, pour une raison inconnue, notre hélico déciderait de ne pas repartir. À deux ou trois hélicos, il faudrait être vraiment malchanceux pour que cela se produise aux deux ou trois hélicos!
En plus d’être plus sécuritaire, le fait de voyager en groupe réduit un peu la charge de travail du pilote. Pendant qu’un s’occupe de la planification de la route, l’autre peut s’occuper de choisir les endroits où terminer la journée (météo, FBO, chambre). Finalement, après avoir expérimenté plusieurs voyages (au moins 20), je vous confirme qu’en groupe le plaisir est multiplié par 10.
À notre plus récent voyage où je découvrais la Californie en hélico, nous étions trois hélicos et sept personnes. J’ai été surpris par le niveau d’enthousiasme des gens après cinq jours. Il y en a même un qui a affirmé qu’il s’agissait de son plus voyage à vie. Venant de cette personne qui avait déjà fait le tour du monde en jet privé (réf. : National Geographic) et qui avait effectué des safaris, j’ai été surpris! En plus, les membres de l’expédition possédaient tous des hélicos. Le fait pour eux de découvrir des régions vues du ciel n’était pas nouveau. Donc, comment expliquer cet enthousiasme?
La réponse est simple. Pour qu’un voyage en hélico soit réussi, cela prend trois ingrédients :
- Une route qui nous permet de découvrir des lieux fantastiques. Disons que survoler le parc Yosemite à 10 500 pieds fait partie du « wow effect »!
- Un voyage qui offre chaque jour des destinations mémorables.
- Et un groupe de personnes passionnées et capables d’apprécier ces moments magiques.
Donc, pour la prochaine chronique, identifiez avec qui vous aimeriez faire votre premier voyage. Envoyez-moi un courriel et indiquez-moi l’endroit que vous aimeriez découvrir. Moi, de mon côté, je prendrai la route la plus en demande et je vous aiderai à tracer un itinéraire de rêve.