Récemment, j’ai rencontré Christian Trudeau, président d’Airmedic, afin de pouvoir parler du développement des services de l’entreprise. Mon objectif était de vous présenter les deux nouveaux Agusta AW 109 GrandNew, des deux nouveaux avions-ambulances Pilatus PC-12 NG et des 120 membres de l’équipe.
Au cours de la conversation, il me parlait des 1000 vies sauvées, des nouveaux services offerts par Airmedic, des régions desservies, de la qualité de son équipe, etc. Un élément a retenu mon attention durant l’entrevue : le côté humain de ces missions. Par exemple, prenons la greffe d’organes.
Ce que l’on imagine pour le transfert d’organes est un organe mis dans une belle boîte qui est transportée par hélico à un autre hôpital pour qu’un receveur puisse bénéficier de cet organe. Ce qui peut être vrai. Par contre, les spécialistes de la greffe se trouvent normalement en milieu urbain, comme Montréal et Québec. Donc, lorsque vous attendez pour un don d’organes, les médecins vous demandent de rester près de l’hôpital. En fait, il faut être sur place en moins de quelques heures, puisqu’en fonction de l’organe qui doit être greffé, la transplantation doit être effectuée dans un délai maximum de 6 à 8 heures. Donc, pas question d’envoyer un cœur de Montréal à Chicoutimi et pas question d’attendre pour un patient se trouvant en région qui ne peut se présenter dans les délais requis.
Donc, lorsque vous vivez en région, vous devez déménager près du centre hospitalier qui pourrait faire votre transplantation et attendre un donneur. Ce qui vous oblige à être éloigné de vos proches durant une période qui peut être assez longue, soit quelques mois et même plus d’une année.
Certains patients décident, après quelques mois, de retourner vivre dans leur milieu avec leurs proches au lieu d’attendre dans un appartement à Montréal. Ils prennent alors la décision de laisser tomber la greffe en sachant très bien que cela peut être fatal.
C’est exactement la situation de M. Doucet du Lac-Saint-Jean qui devait recevoir une greffe de foie et qui, après 18 mois d’attente à Montréal, a décidé de retourner chez lui et de vivre avec sa famille en sachant très bien que la greffe devenait impossible compte tenu du délai pour lui de se rendre à l’hôpital de Montréal lorsqu’il sera avisé qu’il y a un donneur. Décision difficile!
Voilà où j’ai compris le vrai rôle d’Airmedic dans le transport d’organes. Il ne s’agit pas de transporter l’organe, mais plutôt d’aller chercher le receveur dans un délai qui permettra à ce dernier de recevoir l’organe prélevé plus tôt et de pouvoir continuer à vivre une vie normale, avec ses proches, et ce, sans être obligé de prendre la décision définitive.
Je vous recommande de visionner la vidéo de M. Doucet sur le site Web d’Airmedic au www.airmedic.net/fr/accueil.aspx.
J’aurais pu vous parler de 1000 situations ou l’équipe d’Airmedic a fait une différence dans la vie des gens et de leurs familles.
Christian Trudeau m’a permis de voir ses nouveaux appareils, de rencontrer quelques membres de son équipe et de me parler de ses projets, mais ce qui me reste de cette rencontre : 1000 vies sauvées, le rôle qu’Airmedic joue dans les régions du Québec et l’importance qu’une telle organisation a pour notre communauté.
Comme vous voyez, l’hélicoptère, c’est bien plus que du métal…