Le 31 mai dernier a été un jour exceptionnel! Comment ne pas alors remercier mille fois M. Mike Bourget pour le soin qu’il a pris comme pilote afin de rendre mémorable ce superbe moment d’aviation à bord d’un L-29 Delfin. Le pilote de voltige partage ici son propos avec les lecteurs du magazine Aviation.

Saint-Hubert, le pilote, M. Mike « SkidMk » Bourget, pose fièrement devant son L-29 Delfin.
Photo : Martin Cormier

Généreux, M. Mike « SkidMk » Bourget en profite pour citer certains faits reliés au L-29 Delfin… « Lors de la guerre froide, on fuyait le régime tchécoslovaque avec de petits avions civils. Comme les MiG 19 et 21 étaient vraiment trop rapides pour les intercepter, ce sont les L-29 qui s’occupaient alors des fuyards… Lors de la guerre du Yom Kippour de 1973, des L-19 égyptiens seront utilisés comme chasseurs de chars d’assaut israéliens… Et durant la guerre du Golfe, la priorité chez la Royal Force, c’était la destruction des L-29 irakiens, utilisés comme drones pour disperser l’anthrax sur des populations et sur les Forces de la Coalition… »

Magazine Aviation : M. Bourget, comment vous est venue cette passion pour l’aviation?

Mike BourgetMa vie a commencé à Saint-Jean-d’Iberville (Richelieu). Je suis né d’une mère anglaise qui faisait partie de l’armée de l’air lorsqu’elle a rencontré mon père, qui faisait également partie de l’armée de l’air. Nous étions stationnés partout, mais c’est en Allemagne et à Bagotville que le désir m’est venu d’être un pilote-chasseur. J’ai été sélectionné par le personnel navigant en 1980. Je n’ai pas réussi. J’ai mis alors en veilleuse mon rêve de voler pendant que je poursuivais une carrière dans les services financiers. Ce fut ainsi, rapidement, au fil des années, de l’éducation de mes enfants et jusqu’au milieu des années 1990.

J’étais dans la cinquantaine lorsque mes deux parents sont décédés. On dit qu’à chaque tragédie vient une lueur d’espoir. Mon espoir à moi, c’était un dernier cadeau de la vie, soit la perspective de voler. J’ai décidé de ne plus remettre à plus tard ce grand désir, ce rêve de voler. J’ai commencé alors cette nouvelle carrière en volant tout de suite, passant de planeurs aux ultralégers jusqu’aux homebuilts. C’est alors que j’ai enfin trouvé mon avion de rêve, cet oiseau de guerre chinois nommé Nanchang. Ensuite, j’ai eu la chance de rencontrer d’excellents anciens pilotes de guerre qui m’ont appris la voltige, la formation en vol et m’ont encouragé à continuer d’étirer ma zone de confort. Cela m’a amené au L-29 Delfin. Que puis-je dire de plus? J’ai été béni!

Saint-Hubert, après le vol en L-29 Delfin, le pilote, M. Mike « SkidMk » Bourget, tend la main au reporter Martin Cormier.

M.A. : Pourquoi avoir choisi cet avion d’entraînement L-29?

M.M. B. : J’ai choisi ce modèle particulier pour l’équilibre entre la facilité de vol, les coûts de maintenance et le facteur divertissement.

 

M.A. : Combien de temps a duré votre formation avec le L-29 Delfin?

M.M.B. : Environ 10 heures.

 

M.A. : Quels défauts ou quelles qualités avez-vous observés au cours des vols avec votre L-29?

M.M.B. : En réalité, je n’ai trouvé aucun défaut au L-29, mis à part les coûts évidents de carburant. L’une de ses qualités est la simplicité de sa conception et ses coûts de maintenance relativement peu coûteux.

 

M.A. : Que seraient vos meilleurs souvenirs avec le Delfin L-29?

M.M.B. : Mes plus beaux souvenirs avec le L-29 Delfin sont ceux de tous ces sourires que je vois lorsque je me produis dans un spectacle aérien ou lorsque nous sommes statiques, sur le tarmac, et que les gens peuvent s’y asseoir et partager notre rêve.

 

M.A. : Merci M. Mike Bourget!

 

Pour leur grande générosité et leur parfait accueil, des remerciements sont adressés au personnel de l’ACM Warbirds of Canada et au pilote M. Mike « SkidMk » Bourget.

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aero_L-29_Delfin

http://www.military-today.com/aircraft/l29_delfin.htm

www.acnadventures.com (1-888-594-2237)

Mike « Skidmk » Bourget

President, Acer Cold War Museum