C’est avec honneur et grand plaisir que je me joins aujourd’hui à titre de chroniqueur au magazine Aviation. Tout d’abord, laissez-moi me présenter. Je m’appelle Roger Coupal et je suis à l’emploi de la Fondation Aérovision Québec depuis février comme archiviste. Mon travail, en plus d’assurer une permanence au secrétariat de la Fondation, consiste à fouiller, conserver et faire connaître notre beau patrimoine aérien québécois et mondial. C’est la chance qui m’est offerte par le biais de cette chronique.
Sous la rubrique Brin d’histoire, nous aborderons plusieurs aspects de l’histoire, tantôt sérieux tantôt moins, mais qui, je le souhaite, sauront vous plaire. Pourquoi avoir choisi de l’intituler Brin d’histoire? Larousse définit brin comme « une petite partie d’une chose ». Si je prends l’exemple d’un brin d’herbe, il en aura fallu plusieurs et du temps pour produire un champ de verdure. Comme l’histoire de l’aviation, il a fallu de nombreux petits gestes et du temps pour créer l’univers de l’aéronautique et c’est cet univers que nous explorerons ensemble. Vous remarquerez que chaque rubrique s’annoncera par Saviez-vous que? Donc, voici la première…
Saviez-vous que…?
Le métier d’hôtesse de l’air est apparu dans les années 1930. Comme première condition d’embauche, elles devaient détenir un diplôme d’infirmière. La toute première fut Helen Church, une Américaine, qui jeta les bases de la fonction. La présence d’une infirmière à bord sécurisait les passagers et permettait de gérer les situations d’inconfort, de stress et de malaises… réalité initiale des premiers vols commerciaux.
L’hôtesse aidait notamment les passagers à utiliser les masques à oxygène lors des vols à haute altitude (les avions n’étant pas pressurisés à cette époque).
Au Canada, c’est en 1938 que les premières hôtesses de l’air ont commencé à travailler avec la compagnie Trans-Canada Airlines (TCA), aujourd’hui Air Canada. Jusqu’en 1950, elles devaient être célibataires, de belle apparence, avoir moins de 25 ans, peser 8 kg de moins que leur taille vu l’exiguïté des cabines en cette période et avaient l’obligation de démissionner en cas de mariage. Heureusement, avec le temps, les conditions ont évolué, en commençant par l’appellation « agente de bord », qui remplace « hôtesse de l’air » et aux autres qualités dont l’industrie fait appel aujourd’hui. De toutes les premières 15 hôtesses choisies par la compagnie, sur 1000 postulantes, figurent les sœurs Annette et Géralde Brunelle, premières hôtesses bilingues de la TCA. Faisant œuvre de pionnières, Annette et Géralde ont contribué à bâtir les fondations d’une nouvelle profession, indispensable au développement de l’aviation commerciale. Elles furent intronisées au Panthéon de l’air et de l’espace du Québec en avril 2006.