C’est surprenant de voir les investissements importants que font actuellement les manufacturiers d’hélicoptères pour nous faire plaisir et nous aider à dépenser (ouf! je veux dire investir!) notre argent. En effet, les manufacturiers continuent d’améliorer leurs produits (Robinson et Airbus) et d’autres prévoient nous offrir de nouveaux appareils (Bell, Agusta et Marinco).

Helicoptere Robinson

L’arrivée des hélicoptères Robinson a démocratisé cette industrie. Robinson a offert aux pilotes privés une solution rendant raisonnable l’acquisition d’un hélicoptère. Et grâce aux volumes de Robinson, les autres manufacturiers ont commencé à s’intéresser au marché des pilotes privés, ce qui nous permettra d’élargir nos options lors de la sélection d’un hélicoptère.

Compte tenu de l’importance du marché des pilotes privés au Québec, nous avons été sollicités par les manufacturiers pour notre connaissance des besoins. Cela nous a donc obligés à mettre un peu d’ordre dans les critères de sélection d’un hélico. D’ailleurs, comme d’habitude, j’attends vos commentaires si vous croyez qu’il y a lieu d’en ajouter.

Ces critères sont (pas nécessairement en ordre de priorité) :

  1. Le prix d’achat / valeur de revente
  2. La fiabilité
  3. Le support
  4. L’expérience client
  1. Le prix d’achat / valeur de revente

Normalement, lorsque nous parlions du prix d’achat, nous aimions ramener la discussion au coût de propriété, c’est-à-dire le prix d’achat moins le prix de revente. Ainsi, cela nous permettait de comparer des pommes avec des pommes. Il était possible d’acheter un hélico de 1,5 M$ et de le revendre 1,5 M$ après quatre ans. Donc, le coût de propriété était de 0 $. Tandis que si nous prenions un autre hélicoptère de 500 k$ et qui se revendait 400 k$ après quatre ans, nous avions un coût de propriété de 100 k$. Donc, le second coûtait plus cher, même si le prix d’achat était inférieur de 1 M$.

Donc à retenir : le coût de propriété

  1. La fiabilité

Historiquement, les hélicos n’étaient pas très fiables. Je sais que je vais perdre quelques amis en affirmant quelque chose comme cela, mais c’est la vérité. C’est normal. Certains de ces hélicos ont été conçus dans les années 1950 (Schweizer) ou dans les années 1960 (Bell Jet Ranger). Ceux-ci ont été conçus avec les outils et composantes disponibles à l’époque. Si on compare une voiture Mercedes conçue en 1950-1960, je ne suis pas certain qu’elle serait aussi fiable que celle conçue aujourd’hui. Avec l’arrivée de Robinson et de son procédé de fabrication et de contrôle de qualité, nous avions droit à des hélicos relativement fiables. D’ailleurs, avant l’arrivée des hélicos Robinson, nous faisions notre argent sur le service mécanique. Avec Robinson, les revenus de ce secteur ont littéralement fondu.

Donc à retenir : la fiabilité

  1. Le support

Disons qu’à ce sujet Bell a toujours été réputé pour son réseau de centres d’entretien approuvés dans le secteur commercial. En ce qui concerne le secteur privé, disons qu’il était préférable d’avoir des ennuis la semaine… mais au moins, il y avait un réseau de techniciens compétents et des pièces de rechange disponibles. Robinson, avec son réseau de soutien technique et surtout la disponibilité des pièces, a toujours été réputé. Plusieurs pilotes, sauf pour les entretiens normaux, n’ont jamais eu besoin du support de Robinson, tant mieux pour eux! Chez les autres manufacturiers, disons qu’ils font des efforts, mais leurs priorités vont au secteur commercial et on le sent.

Donc à retenir : le support

  1. L’expérience client : une expression à la mode

Lorsqu’un pilote privé se porte acquéreur d’un hélico, c’est pour découvrir des lieux plus faciles d’accès par les airs. Par contre, ces destinations lui sont parfois inconnues. Heliclub a été conçu avec cette idée en tête, c’est-à-dire d’offrir aux pilotes privés des activités conçues pour eux. En plus, grâce à ce réseau, les principaux manufacturiers viennent présenter leurs produits, donner de la formation, etc., et ils s’impliquent. Autant Airbus, Bell Helicopter et la visite du président de Robinson, Kurt Robinson, chacun s’implique pour améliorer l’expérience des pilotes privés. Parmi celles-ci :

  • Week-end Heliclub : un week-end où les membres viennent se mettre à jour et échanger avec d’autres passionnés
  • Heliclub Café pour de courtes sorties
  • Guide pour découvrir le Québec
Marcel Boutin Kurt Robinson

À gauche, Marcel Boutin, président de H. Capital et Kurt Robinson, président de Robinson

Voilà le sommaire de nos rencontres avec les manufacturiers. En espérant que ceux-ci comprennent bien les besoins des pilotes privés.

Bon vol!

P.-S. – Nouveaux hélicoptères en conception qui devraient arriver sur nos marchés sous peu. Lors de la prochaine édition, nous reviendrons en détail sur ces hélicos, le Salon international de l’hélicoptère ayant lieu du 1er au 3 mars)

  • Bell 505 : développé ici au Québec. Arrivée prévue au début de 2017
  • Agusta : aucune date de prévue
  • Marinco : Hélico suisse. Aucune date de prévue
  • Robinson R44 Cadet : disponible actuellement