Par Roger Samson, Orizon Aviation Québec

Il n’y a pas si longtemps, faire ses débuts dans l’aviation représentait tout un casse-tête. Les pilotes devaient réaliser des prouesses pour trouver un travail convenable et payant. Je me souviens qu’au début des années 2000, travailler dans une compagnie aérienne majeure ne pouvait se réaliser avant 5000 ou 6000 heures de vol et même plus parfois. Mais la situation a complètement changé, et ce, grâce au départ de nombreux pilotes à la retraite, à l’ajout de nouveaux avions, au développement des marchés émergents et aux changements sur les temps de service de vol qui sont maintenant réduits. Cela nécessite plus d’équipages pour répondre à une demande qui ne cesse de grandir.

Pour entrer dans le vif du sujet, il y a plusieurs façons de débuter sa carrière comme pilote d’avion. Bien évidemment, je crois personnellement qu’un pilote motivé et professionnel tout au long de sa formation, qui réussit bien ses examens de vol et possède une bonne attitude et est orienté « service client », va rapidement trouver un premier emploi. De plus, le fait d’accepter tout emploi qui se rapporte au monde de l’aviation (répartiteur, aide au sol, bagages, essence, etc.) vous permettra de vous faire connaître et de développer votre réseau. Votre réputation dans l’aviation débute le premier jour de formation dans une école. Il n’est pas rare qu’un futur employeur contacte l’école pour avoir de l’information sur le candidat.

Devenir instructeur de vol est sans doute le moyen le plus rapide pour trouver son premier emploi. Évidemment, cela nécessite un déboursé de plus pour le jeune pilote qui vient d’investir dans une formation en pilotage d’aéronef. Mais le coût en vaut la peine à mon avis. Je connais des instructeurs de vol qui font entre 500 et 700 heures de vol par année. Deux années à ce rythme et le pilote devient très intéressant pour les entreprises de plus grosse envergure. Il y a aussi les patrouilles de feu, le parachutage, la brousse et, bien sûr, les entreprises de travail aérien ou de taxi aérien monomoteur et multimoteur de neuf passagers et moins. Ce sont tous de bons endroits pour débuter sa carrière et accumuler son expérience pour atteindre 1500 heures de vol, expérience nécessaire pour la licence de pilote de ligne. Certains sont des emplois saisonniers, donc le jeune pilote doit s’attendre à être en congé l’hiver.

Que se passe-t-il après avoir accumulé assez d’expérience? Le pilote peut faire une demande d’emploi dans des entreprises de taxi aérien, comme Propair ou Air Inuit, par exemple, pour devenir copilote et éventuellement pilote commandant de bord d’un aéronef un peu plus « gros » et continuer à voler afin de terminer dans une entreprise de premier niveau comme Air Canada, Sunwing ou Air Transat.

Le métier de pilote est déjà et sera très en vogue pour les prochaines décennies. Pour le passionné d’aviation, devenir pilote sera facile s’il met les efforts nécessaires. N’oubliez pas que votre carrière débute dès la première journée de formation. Envisagez de débuter n’importe où, peu importe le travail. Cela va développer votre réseau et vous ouvrir des portes éventuellement.

Voici un résumé à partir de zéro, selon trois (3) voies possibles : 1) l’instruction, 2) le travail aérien ou nolisement ou bien 3) la brousse.