À L’ÉCOLE NATIONALE D’AÉROTECHNIQUE

Saviez-vous que l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) est le seul établissement d’enseignement certifié qui offre les examens de licences européennes B1 et B2 en Amérique du Nord?

Effectivement, depuis 2010, l’ÉNA est reconnue comme centre officiel d’examens par le Wallonie Aerotraining Network (WAN). Le WAN détient les approbations et le pouvoir de structurer des bases satellites au-delà des frontières de l’Union européenne, sous la juridiction de la Direction générale Transport aérien (DGTA) en Belgique.

La mise en place de cette structure a exigé temps et efforts. Il a fallu impliquer les organisations agréées et l’autorité belge de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), démontrer un système fonctionnel garantissant l’échange des communications entre les deux établissements, notamment la sécurisation des documents, l’efficacité des lieux des examens, et s’assurer de la traçabilité des documents grâce à des systèmes qualité de part et d’autre de l’Atlantique.

L’ÉNA est le seul centre d’examens permanent en Amérique du Nord. L’École reçoit des candidats provenant principalement du Canada et des États-Unis (côte est américaine, Massachusetts et New York).

Depuis sa mise en œuvre, plus de 250 examens, comprenant 17 modules, ont été distribués. À l’exception de la partie « Hélicoptère » B1.3 et B1.4, tous les modules B sont couverts. Un candidat a récemment terminé son parcours et a obtenu sa licence B1.1 par le biais de l’autorité hollandaise, alors qu’un autre candidat de Saint‑Pierre-et-Miquelon (archipel français du golfe du Saint-Laurent) vient de déposer sa demande par l’entremise de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) en France.

Pour obtenir la licence européenne, il faut prouver ses connaissances et son expérience en aéronautique, en maintenance ou en avionique. La réussite des examens du WAN atteste des connaissances techniques du candidat et un certificat est délivré pour chaque module réussi.

Le participant devra également faire reconnaître son expérience professionnelle par un organisme de maintenance agréé certifié par l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA). Dans certains cas, l’expérience apparentée pourra être considérée, mais il relève directement de l’autorité qui traite le dossier d’en évaluer la validité. Le candidat peut choisir le pays où il déposera sa demande de licence. Le but est de faciliter le processus pour le demandeur, en termes de proximité et de langue parlée. La licence européenne est valide dans tous les États membres ou associés à la norme EASA.

L’ÉNA propose trois sessions d’examens annuellement qui se déroulent aux mois de mars, juin et octobre afin de respecter l’intervalle de 90 jours en cas de reprise(s). En effet, le taux de réussite aux examens est d’environ 60 %.  Les conditions européennes sont exigeantes et demandent beaucoup de rigueur tant pour les candidats que pour les centres de formation et d’examens.

Le processus d’examen pour la licence de technicien en entretien d’aéronefs EASA est valide durant dix ans à partir de la date du premier examen.

Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en ligne sur le site Web de l’ÉNA. Ces dernières devront soumettre un document d’identification incluant le lieu de naissance, comme un passeport et une preuve de résidence.  Les guides d’études, disponibles en anglais et en français, sont inclus dans les frais d’examens.

Pour plus d’information ou pour s’inscrire, visitez le www.cegepmontpetit.ca/ena et cliquez sur l’onglet « Adultes » et « Examens EASA » ou contactez-moi par courriel à l’adresse suivante : jean.potvin@cegepmontpetit.ca.

En conclusion, soulignons le travail colossal accompli par le personnel du WAN dans le déploiement du centre satellite d’examens à l’ÉNA. Des représentants viennent visiter l’École tous les deux ans pour s’assurer de la conformité à la norme européenne. Les représentants de la DTGA belge étaient d’ailleurs présents parmi nous le 6 mars dernier.

Par Jean Potvin, responsable Assurance Qualité, Direction des études, ÉNA