Chef pilote de l’entreprise de nolisement Univair Aviation, Georges Adam vient de réaliser ce qui doit sans doute s’avérer le rêve ultime de plusieurs pilotes privés. Durant près de six semaines, aux côtés d’un homme d’affaires prospère, propriétaire d’un Pilatus PC-12, il a effectué rien de moins que le tour de la planète…

20 mars 2017 Décollage Narsasuaq

« Cette personne, qui souhaite garder l’anonymat, est un client de longue date de l’entreprise avec qui j’ai sympathisé, raconte-t-il. Il a acheté l’appareil pour ses loisirs, mais également pour ses déplacements professionnels, car il doit se rendre régulièrement aux quatre coins du monde, notamment en Asie. »

C’est d’ailleurs dans le cadre d’un séjour sur ce continent que s’est concrétisé ce voyage exceptionnel auquel a pris part Georges Adam, du 20 mars au 31 avril. Plus précisément, la destination finale était Singapour, que les deux copilotes ont atteinte non sans avoir survolé ou s’être posé plus ou moins longtemps, au préalable, dans une longue liste de pays!

21 mars 2017 Finale 25 au Bourget parrallelle a Paris Charles de Gaule

« Nous sommes entre autres passés par Goose Bay, le Groenland, l’Islande, la France, la Grèce, la Jordanie, Abu Dhabi, l’Inde, la Thaïlande et l’Indonésie. À ce dernier endroit, nous sommes restés durant près de trois semaines pour un périple touristique d’une dizaine d’étapes dans des endroits fabuleux incluant Bornéo, les îles Moluques et les îles Célèbes. »

Lorsqu’il rallie finalement Singapour, le voyage de Georges Adam est pourtant loin d’être terminé! Comme prévu au départ, il repart vers le Canada afin de ramener l’appareil, en compagnie du fils du propriétaire, qui est lui aussi pilote.

25 mars 2017 Désert du Sinaï, arrivée sur golfe d’Aqaba

« Au retour, nous avons fait des arrêts au Vietnam, à Taïwan, en Corée du Sud, au Japon, en Sibérie, en Alaska, au Yukon et au Manitoba! Au final, j’ai volé près d’une centaine d’heures et parcouru une distance de 21 500 milles nautiques. »

Des souvenirs plein la tête

De ce voyage exceptionnel, Georges Adam est évidemment revenu la tête pleine d’anecdotes, de souvenirs et d’images. « Nous avons découvert et survolé plein de paysages magnifiques, qu’il suffise de penser aux déserts de glace du Groenland, aux volcans islandais, sibériens, japonais et indonésiens, aux déserts de sable du Moyen-Orient, aux forêts tropicales de Bornéo, ou à plusieurs îles et mers paradisiaques. »

Sur le plan professionnel, le pilote expérimenté retient d’abord la très grande fiabilité de l’avion, qui a toujours fonctionné parfaitement en dépit des climats extrêmes rencontrés. « Nous avons affronté des températures de -53 °C au-dessus de l’Écosse et de +46 °C au sol à Bhubaneshwar, en Inde! »

Petropavlovsk (Russie)

Il retient également la lourdeur administrative de certains pays traversés. En fait, dès qu’on quitte l’Amérique du Nord et l’Europe, tout devient selon lui sujet à autorisations, permis, créneaux et contrôles des douanes, de l’immigration, de la police…

« Cela me fait apprécier d’autant plus la chance qu’on a de voler dans un pays comme le Canada! À défaut de faire appel à une entreprise compétente pour gérer la partie administrative d’un tel voyage – Execaire, dans notre cas –, je pense que c’est presque impossible de ne pas rencontrer d’embûches. »

25 mars 2017 Finale Santorini Grece

Depuis son retour, Georges Adam a déjà eu l’occasion de voler à quelques reprises avec son client, qu’il estime côtoyer en moyenne 400 heures par année dans son Pilatus! Cet été, il est d’ailleurs prévu que les deux hommes repartent encore ensemble, à Paris cette fois. « C’est une personne qui adore voler et qui ne s’en prive pas. Tant que mes aptitudes seront bonnes, j’accepterai de continuer à l’accompagner partout au Canada, aux États-Unis… ou n’importe où ailleurs sur la planète! »