Thomas Fecteau disait à l’un de ses garçons, pilote paramoteur : « Au début, reste proche du nid quand tu t’envoles! » Simplement dit, vole mais reste proche de ton école et de ton instructeur!
Une fois la formation terminée, bien des pilotes se sentent tout petits devant l’infinie grandeur du ciel et parfois la complexité de le traverser. Un pilote débutant, bien formé dans des zones contrôlées, se retrouve isolé une fois éloigné de ses repères et un pilote solitaire en campagne se stresse à l’approche d’une zone de contrôle. Le nouveau pilote sent l’école, comme un nouveau-né sent le lait…
Dernièrement, plusieurs pilotes d’autogire et un pendulaire se sont regroupés pour une excursion de Saint-Apollinaire vers l’île aux Grues. Un petit vol, mais grand en expérience et en plaisir! Partir d’un aérodrome en campagne, traverser Québec et atterrir sur une île où se trouve une célèbre fromagerie donne à ce fromage un goût d’aventure, de joie et de beauté… À la maison, il a pris de la valeur et on le partage maintenant avec son histoire.
Une préparation de vol en groupe enrichira la sécurité par l’addition de questionnements et d’expériences. Un pilote isolé trop longtemps peut développer de mauvaises habitudes. Les débutants fraîchement brevetés rappelleront les règles de base qui seront combinées au talent des plus vieux pilotes. La lecture des cartes, la navigation, les communications radio, la préparation de vol feront faire à chacun une révision sérieuse sur l’ensemble du vol. Le leader s’appliquera comme chef de groupe et les yeux des autres pilotes serviront de radar durant le vol. À l’atterrissage, un « débriefing » plus élaboré servira aux autres vols.
Tout en faisant quelques vols solitaires, les pilotes de ce groupe se retrouvent régulièrement pour découvrir d’autres régions et sortir de la province. Ils font maintenant partie d’un projet pour rejoindre, chez eux, d’autres pilotes d’autogire. Depuis longtemps, les pilotes d’avion ont cette expérience. L’autogire de nouvelle génération est relativement récent dans le ciel canadien et suscite un grand intérêt. Des liens d’amitié se sont créés entre pilotes et les conjointes et conjoints participent avec joie à ces escapades. Plusieurs paramotoristes ont vécu ce genre d’expériences et, aujourd’hui, ils parcourent le monde avec leurs appareils.