Lancement de la fusée Amarok

Un nouveau sommet !

À sa quatrième participation à l’Intercollegiate Rocket Engineering Competition (IREC), qui s’est déroulée à Green River en Utah du 15 au 18 juin dernier, RockÉTS, l’équipe de l’École de technologie supérieure, s’est enfin hissée à la première place de la catégorie de base, soit l’épreuve du 10 000 pieds, en plus du prix d’excellence technique. Deux victoires franchement bien méritées !

L’équipe s’est présentée à la compétition avec deux fusées : Émerillon IV et Amarok, la toute dernière de la famille RockÉTS. Un  problème de livraison du tube d’alignement (liner tube) pour Émerillon a donné des sueurs froides aux troupes de l’ÉTS à quelques heures du lancement. Mais grâce à un fournisseur local trouvé au lever du jour et un aller-retour de 600 km, les étudiants ont réussi à rapporter la pièce manquante et à lancer leur première fusée en après-midi. Une déviation dans la trajectoire a malheureusement restreint la montée à 7 300 pieds. Pas de podium pour Émerillon, mais un prix d’excellence technique pour la qualité de l’électronique, ses pièces en fabrication 3D, et son parachute à ouverture variable (reefed parachute).

Au tour d’Amarok le lendemain. 10 616 pieds ! Eureka ! Avec un nouveau parachute guidé par un algorithme de contrôle et son système d’éjection de type « coussin gonflable », et sans aucune pénalité sur la performance globale, l’équipe de l’ÉTS a remporté la première place de sa catégorie (sur 44 équipes inscrites au tableau de pointage). En prime : une preuve de concept pour le nouveau système de recouvrement (une précieuse avancée pour les prochaines fusées).

1-         École de technologie supérieure (Amarok)

2-         Université Concordia (Space Concordia’s Rocketry Division)

3-         University of Victoria (MVP-1)

4-         Université Laval (Laval University Aerospace Group – GAUL)

5-         École de technologie supérieure (Émerillon IV)

On remarque que le top 5 du classement général de la catégorie « 10 000 pieds » est composé d’universités canadiennes seulement, et que Émerillon IV remporte la 5e place malgré ses quelques mésaventures !

Le capitaine sortant, Pierre-Alexandre Desrochers résume la performance du groupe : « Ce fut une expérience formidable. La meilleure cohésion d’équipe jamais vécue, de très nombreuses répétitions, une équipe rodée et préparée ont été les ingrédients de notre réussite. Nous avons même réussi à profiter du voyage pour découvrir la région. Des souvenirs impérissables. »

Rappelons que le but de cette compétition, organisée par la Experimental Sounding Rocket Association,  est de concevoir, fabriquer et lancer une fusée haute puissance qui réponde aux critères et qui atteindra une altitude de 10 000 pieds pour la catégorie de base ou de 25 000 pieds pour la catégorie avancée, tout en transportant une charge utile scientifique de 10 livres.

Depuis cette année, l’organisation de la compétition exige un moteur fabriqué de toutes pièces pour l’épreuve avancée (25 000 pieds). Jusqu’à maintenant, les équipes pouvaient partir d’un moteur existant et le modifier, mais à partir de demain, il faudra répartir les ressources autrement. « On voulait le faire plus tôt, car la compétition le suggérait fortement, mais cela devient maintenant une obligation. S’il le faut, nous mettrons 80 % de l’équipe sur le moteur, et nous reprendrons notre place dans la catégorie avancée ! » assure Pierre-Alexandre. Rendez-vous en 2017!

L’an dernier, la fusée Hyperion II de RockÉTS avait remporté une 2e place dans la catégorie avancée en atteignant 23 901 pieds.