Le cargo
À la fin des vols de passagers à Mirabel en novembre 2004, le cargo est devenu la principale activité aérienne sur le site. En 2018, 107 660 tonnes de fret ont transigé par l’aéroport de Mirabel, ce qui représente une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Avec une croissance aussi forte, il ne faudra que quelques années pour voir le volume de cargo doubler. Le fret à Mirabel devrait donc demeurer une activité importante pour cet aéroport et générer des revenus supplémentaires pour Aéroports de Montréal (ADM).
YMX Aérocité internationale
Au début du mois de juin, ADM a dévoilé la nouvelle identité de Mirabel qui est maintenant YMX Aérocité.
Au cours des cinq dernières années, l’aéroport de Mirabel a connu un développement important de son secteur industriel et en particulier celui de l’industrie aérospatiale. Airbus, Avianor, Bombardier, Mecachrome, Pratt & Whitney Canada ainsi que Stelia sont autant d’entreprises qui contribuent à son développement industriel. Mirabel est devenu un important pôle aéronautique de la région de Montréal.
La forte activité industrielle sur le site aéroportuaire contribue grandement à l’activité économique de la Municipalité de Mirabel ainsi que celle de toute la région des Basses-Laurentides. ADM, la Chambre de commerce et la Municipalité collaborent afin de faire la promotion à l’international de YMX Aérocité. Cette collaboration est essentielle afin de pouvoir attirer de nouvelles entreprises, car il reste encore beaucoup d’espace disponible pour le développement industriel de Mirabel.
Mirajet au cœur du retour de l’aviation générale à Mirabel
C’est en 2011 que M. Marc-André Théorêt a approché ADM afin de pouvoir construire des hangars destinés à l’aviation générale à Mirabel au pied de la tour de contrôle. Disons qu’à l’époque l’idée n’a pas soulevé l’enthousiasme des gens d’ADM. M. Théorêt est notaire et surtout un passionné d’aviation. C’est cette passion qui nourrit sa détermination. Sa persévérance a porté fruit puisqu’en 2016 il a été en mesure de construire les deux premières phases de hangars qui ont trouvé preneurs. Des stationnements extérieurs sont également disponibles et tous occupés.
Mirajet ne s’adresse pas aux propriétaires d’avions qui volent moins de 25 heures par année. La clientèle visée est plutôt celle des propriétaires d’avions équipés pour le vol aux instruments et qui ont besoin d’avoir accès à leur appareil en tout temps. Les hangars ont deux dimensions : une de 44 x 34 et une autre de 48 x 60. Ils offrent beaucoup d’espace intérieur et sont isolés afin de pouvoir les chauffer l’hiver. L’eau courante et des toilettes sont aussi disponibles. Une troisième phase sera bientôt construite et tout est déjà presque vendu.
La présence des hangars de Mirajet a permis aux écoles de pilotage de Cargair et Collège d’aéronautique de s’installer à Mirabel. Il y a actuellement 14 avions-écoles à Mirabel et, à elle seule, Cargair forme une quarantaine d’étudiants par année. Les élèves-pilotes de Mirabel sont presque tous recrutés dans la région des Basses-Laurentides et on compte très peu d’étudiants étrangers. Le gros avantage pour les deux écoles est le fait que les circuits sont situés à l’intérieur du périmètre de l’aéroport et que cela n’entraîne pas de plaintes de bruit puisque les avions ne survolent pas de zones résidentielles lors des posés-décollés. Mirabel est maintenant le deuxième aéroport au Québec, derrière Saint-Hubert, pour le nombre de pilotes qui y sont formés annuellement.
La présence de Mirajet a attiré les écoles de pilotage qui ont porté le nombre de mouvements à Mirabel à près de 70 000 en 2018, ce qui est nettement supérieur aux 60 000 mouvements pour justifier la présence d’une tour de contrôle. NAV CANADA a complété son étude de service et les premiers contrôleurs sont actuellement en formation. La tour de contrôle devrait rouvrir quelque part au début de 2020.
Nolinor Aviation ainsi que Hélibellule contribuent grandement à l’activité de l’aviation générale à Mirabel, et ce, depuis plusieurs années.
Les projets d’investissements à Mirabel se multiplient. L’aéroport devrait connaître une forte croissance de ses activités au cours des prochaines années, ce qui lui garantit un avenir prometteur. Pour ceux qui s’interrogent sur le retour des vols de passagers, il n’y a aucun projet pour les 25 prochaines années.