En approche haute sur CSC3, piste 06.  Drummondville, c’est aussi une hydrobase sur la rivière Saint-François ! (photo prise en novembre 2016).

En restauration depuis l’été 2016, la piste de CSC3 vient de rouvrir début décembre. Mais déjà, une deuxième phase de travaux est en cours. Celle-ci s’achèvera au printemps 2017 avec une extension de 2000 pi (610 m). Un plus pour accueillir les jets d’affaires se voulant toujours plus nombreux, mais aussi l’aviation de loisir.

Autoproclamée « Capitale du développement », la cité du Centre-du-Québec sait transformer les projets en réalités. L’accroissement urbain et surtout la grande concentration d’entreprises en témoignent. Sa relative proximité avec Montréal et Québec, mais également Trois-Rivières, représente un atout certain pour compagnies et sociétés régionales, nationales et même internationales. Sans conteste, Drummondville – 103 000 habitants – se veut une plaque tournante industrielle. Même à l’heure des échanges virtuels et des contrats en ligne, les communications physiques demeurent d’actualité. Dans ce sens, les liaisons aériennes privées et commerciales complètent – pour ne pas dire supplantent – les réseaux routiers tentaculaires trop souvent engorgés. Contrairement à Mascouche, Neuville ou Saint-Hubert, Drummondville promeut l’aviation au Québec. Une figure d’exception, tout comme Trois-Rivières, Joliette et Lachute !

Statistiques et besoins

Le trafic aérien à CSC3 augmente chaque année. Grosso modo, en 2016, on notait une hausse de 30 % des mouvements.

L’instructeur hélico Philippe Landes (à droite) avec un élève-pilote devant l’un des R44 de l’école de pilotage Select Aviation.

Les raisons sont multiples. Ainsi, la construction de hangars privés encourage la migration de pilotes, propriétaires de machines de tourisme et d’ultralégers. La présence de l’école de pilotage Select Aviation contribue aussi grandement à l’essor de l’aéroport. Sa gamme de formations sur avion ou hélicoptère draine une clientèle à l’échelle mondiale. Enfin, la proximité immédiate d’industries génère nombre de voyages d’affaires. D’où la présence accrue de petits et moyens jets ! Nombre d’entre eux transitant par Drummondville, en provenance du reste du Canada ou des États-Unis, encore fallait-il une piste assez longue pour les accommoder ainsi qu’une approche aux instruments moderne. Défi relevé !

Infrastructures présentes et futures

Selon Martin Dupont – directeur général de la Société de développement de Drummondville – l’investissement de 10 millions de dollars (dont 3 k$ en subventions provenant du gouvernement fédéral) favorisera les échanges commerciaux. Plus besoin, pour le businessman de Vancouver, de Dallas ou d’ailleurs, de se poser à YUL ou CYHU, puis de louer une voiture pour assister à un meeting ou signer un contrat à Drummondville ! Idem dans le sens opposé. Les dirigeants et cadres d’entreprises œuvrant dans l’un des 11 secteurs d’activités in situ bénéficieront désormais d’une plateforme aéroportuaire régionale adaptée à leurs besoins.

Hangars et bâtiments neufs se propagent sur le site…

En fait, ce réaménagement profitera à la communauté entière des pilotes du Québec, tant pour l’attractivité locale que pour les commodités techniques. Une première tranche de travaux a permis, l’automne dernier, de restaurer complètement l’unique piste (renforcement de sa base et asphaltage intégral). En mars, celle-ci sera allongée de 2000 pi (610 m) du côté ouest, soit depuis le seuil de l’actuelle 06. Pour info, l’orientation pourrait être modifiée par Nav Canada, due à un léger décalage magnétique. Une approche GPS sera également implantée – ce qui facilitera les arrivées par mauvais temps. D’autre part, les pilotes disposeront d’une station météo sur place. Dans les mois et les années à venir, le site continuera à se développer. La construction de nouveaux hangars incitera toujours plus de compagnies à s’établir ici. Rappelons également que CSC3 dispose d’une hydrobase sur la rivière Saint-François. Sa large rampe d’accès autorise la mise à l’eau et la sortie d’avions sur flotteurs réguliers et amphibies. En terminant, sachez que Drummondville n’organisera pas de festival aérien cette année. On comprendra que toutes ces dépenses ont grevé quelque peu le budget municipal… Alors, peut-être en 2018 ? En attendant, bienvenue à toutes et à tous à CSC3 !