Des finissants des programmes Techniques de maintenance d’aéronefs et d’Aircraft Maintenance de l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) collaborent par vidéoconférences tout au long de la session d’hiver 2017 avec de futurs ingénieurs de l’Institut de maintenance aéronautique (IMA) de l’Université de Bordeaux, en France. Ce projet offre pour une troisième année une occasion unique de mettre en pratique leurs connaissances afin de réparer une pièce d’avion endommagée dans un contexte reproduisant le marché du travail.
Reproduire une situation réelle du milieu de l’aéronautique
Bien que les techniciens en maintenance d’aéronefs soient formés pour entretenir, modifier et réparer les aéronefs, certains dommages sortent de leur champ de compétence et nécessitent la participation d’ingénieurs, appelés en soutien, pour déterminer les étapes nécessaires visant à remettre l’aéronef, ou un de ses composants, en service.
«Il est donc tout à fait logique de faire interagir nos étudiants avec ceux de l’IMA, dans le cadre d’un exercice reproduisant la réalité du travail en entreprises et la complémentarité de ces deux secteurs d’emploi», explique Éric Jetté, professeur au Département de préenvol et responsable du projet.
Collaborer tout au long du processus
Dans le cadre du cours Réparation de structures en composite, bois, toile et métal, les étudiants de l’ÉNA font en premier lieu l’inspection de la pièce brisée et préparent l’avis de dommage et la demande de soutien technique destinée aux futurs ingénieurs. En retour, les étudiants de l’IMA génèreront la procédure technique qui servira aux futurs techniciens en maintenance. À partir de ce document, les étudiants de l’ÉNA pourront accomplir les réparations nécessaires. Pour la première fois cette année, les groupes des deux établissements vont mutuellement se faire une rétroaction à chaque étape du processus. En parallèle, ceux de l’IMA feront aussi les réparations recommandées pour permettre aux groupes de comparer le fruit de leur travail en mai 2017 et déceler ce qui aurait pu être mal interprété dans les échanges ou les documents de travail s’ils obtiennent des résultats différents.
Bonifier la formation
Mis sur pied à l’origine par les professeurs de préenvol Stéphanie Arpin et Pierre Ménard, cette occasion de faire de la formation internationalisée* enrichit évidemment la formation des étudiants en Techniques de maintenance d’aéronefs et d’Aircraft Maintenance. En plus de l’expérience acquise au contact de leurs partenaires français qui exposent une vision ou une façon de faire parfois différente, grâce aux apprentissages faits en classe, les étudiants de l’ÉNA mettent en pratique leur bagage dans un contexte complètement différent.
*Formation offerte au sein de programmes d’études dont les éléments de contenu, les objets d’études, les méthodes pédagogiques ou l’évaluation des apprentissages comportent une dimension internationale et interculturelle. (Définition extraite de la Politique institutionnelle des activités internationales du cégep Édouard-Montpetit)