Bon, en principe, voici l’été… Il était plus que temps… Combien d’heures de vol avez-vous cumulées depuis les derniers mois? De mon côté, à peine quelques balades santé pour le moteur, à proximité de ma base de Mirabel. Quelle météo nous avons connue… Espérons que les prochaines semaines nous procureront de beaux cieux et de bons vents pour explorer à loisir de nouveaux horizons!
Nichée dans un décor montagnard bucolique, Asheville a tout pour vous séduire. Ce fut une découverte pour moi d’y poser mon appareil au retour de mon séjour hivernal méridional, en avril dernier. L’endroit m’avait été suggéré par un ami pilote l’été précédent. Curieux de nature, je l’ai donc inscrit sur ma route de retour vers le Québec pour satisfaire mon envie permanente d’explorer et de connaître de nouveaux endroits. Il y a tant d’aéroports accessibles aux USA, mais comment cibler ceux qui desservent des localités attrayantes? C’est le questionnement permanent quand on voyage et explore de grands espaces en avion privé.
Quoi y faire?
Cette région de la Caroline du Nord est principalement reconnue pour ses montagnes, les Blue Ridge Mountains, sa route bucolique prisée, le Blue Ridge Parkway (sur ce sujet, louez une voiture pour quelques jours et parcourez-le sur au moins une centaine de kilomètres vers le nord), le cachet unique du domaine Biltmore et l’ambiance festive permanente d’Asheville.
Qui plus est, la communauté artistique d’Asheville ajoute à la vie citadine sa touche d’influence avec son ensemble de murales, de mosaïques hétéroclites et de sculptures de bronze que l’on retrouve aisément ici et là.
Pour un aperçu historique des lieux, dirigez-vous vers Lexington Avenue Bridge et vous serez en mesure d’apprécier la présence de plusieurs murales combinées qui vous illustreront en détail un panorama informatif de l’historique de cette région occidentale de la Caroline du Nord.
Du côté restauration, la ville grouille de bistros et de restos qui rivalisent d’originalité. D’autre part, la région fourmille de brasseries locales plus que tout autre endroit dans cette localité de la Caroline du Nord. L’atmosphère y est des plus festives et, lors de mon séjour de deux jours, j’ai manqué de temps pour en faire le tour à mon goût!
Pour le shopping, il existe bien sûr des carrefours commerciaux regroupant les grandes bannières usuelles (notamment dans les environs de l’aéroport…), mais ce sont les boutiques locales qui s’avèrent le principal attrait, à découvrir au fil de votre vagabondage urbain à Asheville. Ne manquez pas Lexington Avenue pour les commerces dits vintage et offrez-vous une pause au Grove Arcade, un incontournable dans le secteur!
La grande finale, après vous être imprégné du cachet urbain d’Asheville, c’est sans l’ombre d’un doute le domaine Biltmore qui, à lui seul, vaut amplement une visite de cette partie de la Caroline du Nord. On le doit à George W. Vanderbilt, passionné de la topographie locale, qui décida d’y faire construire et aménager un palais d’inspiration néorenaissance, inspiré du Château de Blois, en France. Biltmore constitue la plus grande demeure privée des États-Unis et attire plus d’un million de visiteurs par année. Je vous préviens, l’accès n’est pas pour toutes les bourses, près de 70 $ US par personne… mais quand on est là, vous me direz…, comment dire non???
S’y loger
Vous pourrez évidemment dénicher nombre d’hôtels avec les engins de recherche disponibles sur le web et, comme toujours, tentez d’obtenir l’annulation gratuite jusqu’à quelques heures avant l’arrivée. Pour ma part, j’ai élu domicile à l’hôtel recommandé par le FBO de l’aéroport, soit le Hilton Biltmore, situé à moins de 10 minutes de la piste dans un complexe improvisé en bordure d’autoroutes regroupant restos et boutique. Très intéressant et bon rapport prix-valeur. Je vous le recommande fortement, vous ne serez pas déçus.
Par ailleurs, la campagne montagnarde n’est pas sans offrir des refuges bucoliques qui méritent une attention particulière. Ne manquez pas les recommandations du bureau local du tourisme sur internet pour vous informer.
Comme s’y rendre
Évidemment, vous l’aurez deviné, Asheville n’est pas à la porte, comme on dit… Plus de 700 milles nautiques depuis Montréal en ligne droite, par une route tracée à l’ouest des Appalaches. Je vous suggère un dédouanement à Syracuse (KSYR). L’accès y est peu complexe depuis l’ouest du Québec, les pistes bénéficiant d’approches bien conçues, et les douaniers y sont bien sympathiques. Votre transition s’y effectuera en moins de 30 minutes et, au besoin, vous pourrez vous avitailler en essence au FBO Million Air.
Ligne presque droite par la suite jusqu’à destination (prévoyez une altitude minimale de 8000 pieds) sans souci, dans un secteur aérien peu achalandé, bien à l’écart de la TFR de Washington. Paysages panoramiques garantis pour le plus grand plaisir du pilote et de ses passagers!
Vous trouverez à l’aéroport d’Asheville (KAVL) une piste respectable de 7000 pieds de longueur en excellent état et bien dégagée des montagnes environnantes, du sud comme du nord. Les contrôleurs sont des professionnels aguerris, motivés à vous assister et le FBO local Signature est le meilleur que j’ai eu l’occasion de visiter sous cette bannière. En plus d’un accueil et d’un service impeccables, vous y trouverez un rabais significatif pour l’hôtel et les voitures de location (j’ai personnellement un faible pour Enterprise, bons véhicules, fiabilité et bon prix) vous seront livrées à côté de votre avion à l’arrivée…
En raison de sa distance du Québec, Asheville devrait s’inscrire dans un projet de vacances d’au moins une dizaine de jours, voire de deux semaines. Pourquoi ne pas vous rendre par la suite à Wilmington (voir un article précédent), tant qu’à être dans le coin et remonter par la suite vers le Québec par Virginia Beach (KORF) et peut-être même New York?
Bonnes vacances!